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Chapitre 4bis : Andalousie suite et fin !

En direct du Maroc, voici un condensé de mes derniers jours passés sur le territoire européen. Reprenons là où nous en étions : en Andalousie.

Je pars de Luque avec un gros sourire ! En effet, la voie verte (piste cyclable créée sur le tracé d’un ancien chemin de fer) que je parcours depuis Jaen se poursuit en descendant sur une cinquantaine de kilomètres ! Quand je retrouve la route, après trois jours de pistes cyclables, celle-ci me mène à Teba, un autre village perché qui m’accueuillera pour la soirée : je décide de garer mon vélo devant un bar, et d’y regarder le classico qui fait tant parler la presse sportive mondiale. Ce match de foot me permet de prendre la température des pubs andalous lors des soirs de grands matchs : Je ne suis pas déçu : les cris d’encouragements sont au rendez-vous ainsi que les gentilles vannes lancées aux rares supporters du FC Barcelone en ce fief pro-Real.  A minuit et quelques minutes, la partie se termine ; et c’est dans le noir que je redescends en plaine pour me trouver un champ ou un olivier pour planter ma tente. Chose délicate car je me rends compte que j’ai oublié ma lampe de poche à  l’auberge de Luque…

La journée suivante est magnifique ! Dès le matin, la route monte. Cela fait depuis la veille que les oliviers ont disparu, et j’ai à faire à un paysage très varié dans un premier temps, collineux ensuite  pour finalement devenir franchement montagneux. A midi, je fais étape dans la superbe ville de Ronda, posée au bord d’un gouffre de plusieurs dizaines de mètres et entourée de montagnes. Puis, le soir je rejoins Gaucin perchée à une trentaine de kilomètres du rocher de Gibraltar. J’y rencontre tout un gang d’Anglais avec qui je bois une bière. Ils me conseillent un coin superbe pour dormir ainsi que les villes que je dois impérativement traverser au Maroc, mais surtout, ils me permettent de pratiquer un peu la langue de Shakespeare. Heureusement, car la journée suivante j’atteins Gibraltar !

Gibraltar, 16 août 2011

Ça y est, je passe ma première véritable douane ! Dès la frontière passée, et la piste d’atterrissage traversée (oui oui, comme pour un passage à niveau, il faut attendre que la barrière s’ouvre et que le feu soit vert pour passer), on se trouve plongé en terre britannique ! Livres sterlings, boîtes aux lettres et cabines téléphoniques rouges, Mark&Spencer, boîtes de Beans et de petits pois à tous les rayons, On se croirait vraiment en Angleterre, sauf qu’il fait beau et chaud et que des singes peuplent les rues de la côte Est du rocher !

Je passe 24h en territoire britannique ainsi qu’une nuit fabuleuse sur une petite falaise à 10m au-dessus de la mer, en direction du levé du soleil. Cela épate de nombreux locaux qui se demandent comment je ne me suis pas fait prendre par la police…

Ensuite, je rejoins Tarifa, à l’extrème sud de l’Europe. Après une soirée passée en compagnie de deux jeunes cyclos belges, je prends le bateau pour Tanger au Maroc le  jeudi 18 août 2011, après 2’550km de route depuis la Suisse.

Rien que pour vous, je vous permets d’accéder au film (réalisé par mon frérot) de mes derniers jours en Suisse:

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Chapitre 3: Valence la maléfique!

J’arrive à Valence le Dimanche 31 Juillet après 16 jours et 1600km de voyage. Il est 17h, et je retrouve un ami à Arthur (mon frère) qui s’est proposé pour m’héberger: Jeremy. Une fois de plus je suis très bien reçu. Je dors dans le salon de sa collocation sur un vieux matelas qui, malgré quelques taches douteuses, m’est extrêmement confortable. Grace à Jeremy et sa copine Aude, je fais mes premiers pas dans cette ville où je resterai une semaine. Je suis briefé sur les endroits où il faut sortir le soir, où on peut bien manger et bien boire pour pas cher. Les conseils de mon frère qui y a vécu trois mois me sont aussi utiles.

Ainsi, lorsque le Mardi 2 Août mes 5 amis arrivent en avion de Suisse, je les emmène manger aux « 100 Montaditos » boire une bière et manger un mini-sandwich pour 2€, et boire des Mojitos au « Laboratorio ». Retrouver Fred, Aruran, Sarah, Tania et Amélie me plonge dans une toute autre ambiance. Très vite je n’ai plus l’impression d’être en voyage, mais juste d’être parti en vacances entre potes pour juste une semaine. Je suis heureux de les retrouver, d’avoir des nouvelles de Lausanne, et de passer cette semaine avec eux.

Pourtant, nous vivrons 2 journées « pourries ». On enchaîne 2 jours de malchance complète. Cela commence le Jeudi 4 Août, quand nous voulons prendre le train pour Castellòn afin de prendre un bus pour aller visiter la vieille ville de Peniscola. En arrivant à la gare de Valence, nous constatons que nous venons tout juste de rater notre train, nous obligeant à attendre une heure. Puis, à Castellòn, il s’avère que les correspondances qu’on nous avait indiqué n’existent pas. Nous voilà donc bloqué pour une demie-journée dans cette ville n’ayant rien d’exceptionnelle. Afin de rattraper le coup, nous nous faisons un sacré gueuleton dans un des parcs de la ville.

Le soir, rebelotte! Nous décidons de faire un bowling et de s’y rendre en métro. devant attendre plus de 15minutes, nous décidons finalement d’y aller à pied. Après 15 minutes de marches, nous constatons que celui-ci est fermé et que nous devons faire demi tour car aucun vélib n’est à disposition :-S (Le soir d’après, nous retenterons le coup avec un autre Bowling (on y tient!!), mais cette fois-ci on nous indique un point sur la carte qui correspond à un terrain vague…)

Le lendemain, Fred et moi, nous nous faisons voler nos vélibs alors que nous faisions innocemment trempette dans la mer. Heureusement, 2h passé dans un commissariat nous permettra d’obtenir les papiers nécessaires au remboursement.

Finalement, le séjour se termine bien, entre visite culturelles et sorties nocturnes. La séparation est difficile. C’est pas marrant de reprendre seul la route après avoir vécu plus d’une semaine avec des gens qu’on aime bien :-S

J’écris cela d’un cyber-café d’Albacete, à 200km de Valence, à l’intérieur des terres. Ça fait un moment que le moral est revenu, et les paysages sont magnifiques. D’immenses étendues brûlées par le soleil ponctuées de villages perchés au-dessus de canyons tortueux mais asséchés. Ma session internet se termine: je retourne dans la fournaise.

A la prochaine!