A la découverte du monde à 20km/h…

Chapitre 1: Barcelona!

 Article premier: Barcelona!

3…., 2…., 1…., GO!!!

Allez, j’y vais! Je m’élance pour couper le ruban symbolisant la ligne de départ tout en pédalant, mais celui-ci ne veut pas céder, et je manque de commencer ce tour du monde par une chute! Cela fait bien rire l’assemblée. Finalement, et sans accident, ce samedi 16 juillet 2011 à 12h les premiers coups de pédales sont donnés!

Départ en fanfare

Ces derniers jours sont passés à 200km/h. J’ai l’impression de n’avoir pas pu faire la moitié de ce que je devais faire. Cela fait des années que je pense à ce moment-là. Je m’étais dit que je serais si bien organisé que mon vélo sera près plusieurs jours á l’avance. C’est faux, la vieille, à 2h du matin, j’arrivais enfin à tout entasser sur mon vélo. Je le pèse aussitôt: 50kg! C’est trop, beaucoup trop. Mais il est trop tard pour tout déballer et essayer d’éliminer ce qui est superflu: dans deux semaines Fred, Aruran, Tania, Sarah et Amélie me rejoindront à Valence, et je les chargerai de rapatrier mes affaires à ce moment-là.

Bref, revenons au départ. Vous étiez très nombreux à venir assister à ce fameux franchissement de la ligne de départ. Des amis venus de divers horizons: collège, gymnase, université, amis d’amis, famille etc… Certains arborèrent même des t-shirt « ICH BIN EIN WILLAMER »!

Quelques uns d’entres vous m’ont même servis d’escorte jusqu’à la frontière! Ces premiers kilomètres de bonne humeur furent déjà marqués par une rencontre qui nous a fait tous rigoler après coup. Lors d’une halte près d’un magasin, le patron s’avance, et de son aire « je-sais-tout » me demande où je vais. Après lui avoir dit que je partais vers l’Afrique, il regarde ma selle et dit  » C’est dommage, c’est dommage. Tu ne vas pas y arriver, ta selle n’est pas formée. C’est trop tard pour le faire. Et tes sandales à la Jésus, tu vas vite y renoncer ». Ahahah! Ces quelques mots nous firent bien rire avec Daniel durant les journées qui suivirent! 😀

Le cortège de départ

Après un premier bivouac en terre genevoise, et une nouvelle série d’adieux, nous nous dirigeons, Daniel et moi vers la frontière. Un automobiliste passerait celle-ci certainement sans s’en rendre compte, pourtant, pour les cyclistes que nous sommes, un détail fait toute la différence: le changement de bitume. Du revêtement suisse lisse, voir presque soyeux, nous passons aux routes françaises, raccommodées de partout et pleines de nids de poules! Et pour nous jouer des tours, la visibilités est loin d’être top: le temps nous fait la gueule: pluie et vent de face. Pour couronner le tout, deux longues montées   sont au programme de la journée. Pourtant, dans ces conditions, nous avançons bien, et le sourire est présent aussi bien sur mon visage que sur celui de Daniel. La descente du Rhône continue sans heurts majeurs, et c’est au J3 (Jour nª3) que la voiture-balai familiale vient rapatrier Daniel au sud de Lyon. Retour au bercail pour lui. Les derniers adieux de ce long gala de départ s’effectuent autour d’une table d’auberge, avec des cuisses de grenouilles dans nos assiettes!

Une fois seul, l’adrénaline me booste durant deux jours (où est-ce le mistral qui me pousse vers la mer?). Toujours est-il que j’avance  bien, et assez facilement. Au J5m je fais même une étape de 160km jusqu’à Avignon, et au J6 je me jette dans la mer, ou plutôt une mer de touriste en atteignant les villes de la Grande-Motte et de Palavas-les-flots. J’ai du mal à comprendre comment les gens peuvent aimer s’entasser sur des plages à deux pas d’une route Nationale. Eux aussi doivent régulièrement se poser la question car j’en vois beaucoup qui font la tête: pas facile les vacances!!! Pourtant, ces coins touristiques ont leurs avantages, comme par exemple ces douches à disposition des baigneurs qui veulent se rincer après leurs baignades font mon bonheur: je peux enfin prendre une bonne douche!

Bivouac les pieds dans l'eau

Les trois jours jusqu’à l’Espagne sont pénibles. Beaucoup de vent de face, trop de voitures! Le moral baisse régulièrement lorsque je me trouve sur les grands axes, mais remonte aussitôt lorsque je me trouve un beau coin pour dormir (comme à Bages près de Narbonne) ou quand je fais un bout de route avec des personnes sympathiques (à l’image de ces deux jeunes allemands se rendant à Compostelle avec leurs vélos rafistolés).

Bages

Dernière ville française: Banyuls. Je partage mon repas avec un jeune tsigane qui veut me faire passer pour son frère quand les gendarmes arrivent. Je passe la frontière espagnole au niveau du col de Banyuls. Premier col, et, bien que tout petit (357m), celui-ci m’achève après une journée de plus de 100km avec du vent de face. Heureusement, au sommet j’y trouve un ancien bunker aménagé en refuge, ainsi qu’une famille d’Allemands et un jeune couple de catalans. Nous mangeons tous ensembles à la lueur du feu et des bougies.

L’entrée en Espagne est célébrée en fanfare par mes intestins.  C’est affaibli que je me traîne jusqu’à la côte où je campe, sur un cap huppé, caché parmi les grandes villas et les beaux hôtels.

Vincente

La dernière ligne droite jusqu’à Barcelone s’effectue en compagnie de Vincente qui a quitté Marseille il y a 4 jours dans le but de rejoindre Valence où sa femme l’attend dans leur maison de vacances. Il me donne plusieurs tuyaux comme celui d’aller dans les bars de zones industrielles pour bien manger pour pas cher. C’est ainsi que nous nous régalons d’une saucisse, de frites et de deux œufs pour 4 euros seulement!

Ainsi, c’est le ventre plein et en bonne compagnie que j’entre à Barcelone après 10 jours sur les routes  et plus de 1’130km parcourus. Une nuit a l’auberge, un tour sur internet, et hop c’est reparti pour un tour: prochaine étape: Valencia!!!

PS: Tu noteras Daniel que je n’ai pas parlé de ta chute à l’arrêt après seulement 15 km de voyage 😉

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15 Réponses

  1. Robin Brunet

    Tu me fais penser a Forest Gump qui cours…. Laisse toi pousser la barbe!

    8 août 2011 à 10 h 50 min

    • c’est faıt!

      2 juillet 2012 à 13 h 32 min

  2. GEOFFROY

    coucou et bon courage!!!!!!!!!!!!

    6 août 2011 à 13 h 27 min

  3. Christine Bron

    Salut Will, tu pédale vite. J’allucine à quelle vitesse tu progresse.
    Malik demande souvent où tu est et je lui montre grâce au GPS.
    Ses copains qui vont en voiture à la boulangerie ne comprennent pas ce que tu fais.
    Bonne route, à+

    3 août 2011 à 19 h 00 min

  4. Cath

    Beau départ, bravo !!
    on est tous avec toi !! Merci pour les news !
    bizz

    2 août 2011 à 22 h 04 min

  5. marie claire geoffry

    super de voir ces premiéres photos et ton 1er chapitre est impressionnant
    je suis fière de toi et nous attendons la suite du feuilleton
    milles bisous et prends bien soin de toi
    marie claire

    1 août 2011 à 20 h 15 min

  6. Nous sommes très contents de voir les photos et de pouvoir lire tes articles.
    Nous sommes également très fiers de toi ( et en particulier Sven) !
    Bonne route, Boujoux de LH! JB & Astrid

    1 août 2011 à 19 h 24 min

  7. famille Brunet

    Magnifique William! On attend avec impatience la suite du feuilleton de l’année!!!!
    Gros bisous de Paris Régis, Tom, Hugo, Petrus et Carina

    29 juillet 2011 à 15 h 27 min

  8. alfonso collado

    soy amigo de vicente,me hablo de ti y me dio tu pagina
    te animo a seguir tu aventura.

    google: venturas y desventuras de mi primer viaje en bici

    29 juillet 2011 à 10 h 14 min

    • Belles photos!! 😉

      2 août 2011 à 11 h 49 min

  9. jpgallay@bluewin.ch

    Bravo William. Nous sommes impressionnés par la vitesse de ce début de voyage.
    Bravo aussi ä Daniel pour son parcours. On va voir avec ta maman pour recevoir des cartes.

    Bon vent (et dans le bon sens !!!)

    Jean-Pierre et Geneviüve GALLAY

    27 juillet 2011 à 14 h 35 min

  10. Wilhelm Joëlle et Christophe

    Bravo pour ces premiers 1000 km! Nous espérons que tu gardes le moral et que ta route sera jalonnée d’autres belles rencontres. On se réjouit de voir les photos.
    Amitiés et bonne route, famille Wilhelm

    26 juillet 2011 à 15 h 17 min

  11. Devines ...

    Je me demande encore pourquoi je n’ai pas poursuivi avec toi…
    Merci de m’avoir fait rajeunir et mis face à mes réalités ! Pas facile le retour … Une chose est certaine, je viendrai te retrouver pendant cette année pour repédaler avec toi … et cette fois, qui sais …. C’était trop bon de partager ces moments, tu m’as tellement fait penser à ton père . Mais toi William, tu es encore mieux. Il doit être si fier de toi, et moi aussi !!
    Take it easy.
    Love
    un admirateur

    26 juillet 2011 à 15 h 03 min

    • C’était aussi un super moment et le départ à ainsi était une partie de plaisir malgré le temps.
      Jai hate de vous retrouver sur les routes dans quelaues mois, et pourquoi pas avant l’Asie!

      2 août 2011 à 11 h 51 min

      • Nous !

        oui, on viendra bien avant … surprise !

        4 août 2011 à 19 h 45 min

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